Nom/Gens : Haydniev
Prénom/Prognomen : Konstantin Piotr Illitch
Cognomen : Kostia
Description morale : Konstantin est un être renfermé, très solitaire, appréciant la méditation et la communion avec la nature. On pourrait le croire mystique, mais en réalité, il puise son inspiration au contact avec des paysages apaisants. Il a un contact particulier avec les animaux, comme s'il sentait leurs sentiments, les manipulant avec une aisance déconcertante. C'est un homme très cultivé, mais cette culture est retenue dans un être d'une timidité extrême. S'il est d'une habilité indéniable avec les mots sur le papier, l'oral est loin d'être concluant, balbutiant et hésitant devant les dames de qualité. C'est un romantique dans l'âme, un homme soumis aux flots du Spleen, nostalgique et poétique.
Description physique : Les traits fins du visage de Konstantin, ses cheveux d'un noir de jais, coupés courts, retombant à peine sur son visage, son port impérial, sa taille très fine, rappellent les origines aristocratiques du jeune homme. Il a un regard perçant, aussi sombre que ses cheveux, des mains douces, capables de rendre la moindre flèche plus leste qu'un souffle de vent. Des lèvres fines esquissent souvent un léger sourire empreint de tristesse, et ses épaules, légèrement ployées, semblent soutenir un peu de la douleur du monde. Il arbore un uniforme de cuir léger, mais sinon une chemise et un pantalon, pour simplement être élégant, sans faire dans la démonstration de l'ornementation outrancieuse.
Âge : 26 ans
Origines : Aristocratie Canthienne
Caste : Aristocrate artiste.
Place dans la guilde : Ecrivain, dramaturge, et aussi éclaireur.
Signe particulier : Konstantin s'exprime avec un fort accent que l'on pourrait qualifier, en HRP, de Russe.
Biographie : Je me nomme Konstantin Haydniev, deuxième fils de la famille Haydniev, détentrice de nombreux titres de la noblesse canthienne. De par ma naissance, je suis donc un duc de Cantha, d'une région proche de la capitale, Kaineng. Mon frère ainé possède un comté, mon cadet un marquisat. Mais, pour être honnète, cela ne m'intéresse finalement que peu. J'ai eu la chance de grandir dans une famille des plus tolérantes. De nature, et depuis tout petit, j'ai toujours préféré la solitude aux absurdes et cruels jeux de mes pairs enfants, de mes frères. Il m'arrivait de passer des heures, dans mon uniforme d'écolier, portant mon sac en cuir à bout de bras, à déambuler dans la forêt de notre domaine, à penser à rien, au temps qui passait, aux divinités qui avaient un oeil sur nous... C'est pendant une de ces ballades que je me trouvais confronté à une chimère merveilleuse. Une ombre titanesque qui me regardait dans l'obscurité, deux saphirs brillants comme des flammes dans le noir. Je restai tétanisé, le souffle retenu dans ma frêle poitrine, les yeux écarquillés. La créature sortit de l'ombre, avec une lente majesté. A la lumière de la lune, le charme se brisa : il s'agissait d'un tigre adulte, d'une taille considérable, mais un tigre quand même, et non une créature divine. Je reculai de quelques pas, brisant sous mes pieds des brindilles. Le tigre grondait légèrement. Je trébuchai et me retrouvai sur le sol, le cri que j'avais préparé coincé dans ma gorge serrée.
Le tigre avança vers moi et posa sa lourde patte sur ma poitrine, me faisant suffoquer. Il baissa sa tête impériale, et, dans la nuit, j'avais l'impression qu'il me souriait. Il se pencha sur mon oreille et sembla me parler. Mais il n'y avait pas de mots. Rien entre nous que l'éther étoilé, sur lequel mes yeux étaient fixés. Mais il s'était passé quelque chose entre nous, cette nuit là. Le tigre était parti, je ne l'avais jamais revu...
Je me taisais sur cette aventure surréaliste : peut-être l'avait-je rêvée, qui sait? J'écrivais déjà des poèmes, à cette époque. A 16 ans, j'envisageais de faire l'école des Beaux-Arts de Kaineng, où je brillais effectivement. Je serais dramaturge, et j'ai déjà quelques pièces à mon actif. Je n'ai jamais eu l'esprit belliqueux, j'ai grandi au diapason avec la nature. Mes aventures amoureuses ont pitoyablement échoué : je ne trouvais pas la même beauté dans ces visage arrogants de la Noblesse auxquels on marchandait mon titre, que dans la Nature. Aucun visage, féminin comme masculin, ne me donnait l'impression de pouvoir être contemplé pendant des heures avec la même fascination. C'est cette beauté que j'essaie de retranscrire de ma plume.
J'aurais continué à m'isoler de la société et me serais contenté d'apparaître en public que lors des représentations de mes pièces au théâtre impérial, s'il n'y avait pas eu la Guerre. Les signes avant-coureurs de ce conflit s'étaient ressentis dans la Nature, qui se trouvait inquiète, troublée, frémissante, à fleur de peau. Elle me plongea dans un chagrin profond, m'arrachant des larmes de douleur... Il me fallait prendre les armes, pour défendre ma bien-aimée. J'avais appris à monter à cheval, à faire de l'escrime et à me battre en duel, comme tous les jeunes nobles de Cantha. Mais le challenge était autre part : cela ne serait pas suffisant...